Comprendre le flux global de production
De la commande à la planification
Une production d’imprimerie industrielle s’engage dès la réception de la commande. Contrairement aux idées reçues, un devis peut être établi sans le fichier final si les éléments essentiels sont précisés : format, pagination, type de papier, quantités, finitions, délais. Une fois validée, cette commande passe en planification, qui coordonne la charge machine et les ressources humaines.
La prépresse : réception, vérification et imposition
Les fichiers sont reçus via flux sécurisé. Le prépresse vérifie la conformité technique (fonds perdus, résolutions, surimpressions, profils colorimétriques). Une validation BAT (bon à tirer) peut être produite sous forme numérique ou papier selon le niveau d’exigence. Ensuite, les pages sont imposées en cahiers selon le format machine et la méthode de façonnage prévue.
Impression et façonnage
Phase d’impression : offset ou numérique selon les volumes
Les plaques offset sont gravées pour les besoins spécifiques de chaque forme. Chaque passe machine est calibrée : densité d’encrage, couleurs, repérage. Les papiers utilisés proviennent majoritairement de filières certifiées et intégrées dans une logique de circularité : PEFC, FSC, recyclés ou issus de forêts gérées durablement. En numérique, la gestion des flux est différente, mais la logique qualité reste identique.
Façonnage : pliage, assemblage, reliure
Les cahiers imprimés sont pliés, rassemblés, puis reliés selon le produit : dos carré collé, piqué, spirale, couture… Chaque méthode implique des contraintes spécifiques de tolérances, de temps de séchage et de précision mécanique. Des contrôles qualité interviennent à chaque étape pour vérifier l’alignement, la coupe, la robustesse des reliures et la conformité globale.
Contrôles, finitions et logistique
Finitions et contrôles intermédiaires
Les finitions peuvent inclure vernissage, pelliculage, gaufrage, dorure à chaud, découpe à la forme. Chacune de ces opérations mobilise un équipement dédié. Les contrôles croisés restent indispensables pour garantir la conformité au cahier des charges initial : aspect visuel, positionnement, régularité.
Conditionnement et expédition
Les produits finis sont conditionnés selon les consignes : colisage, palettisation, bandeaux, suremballage. La logistique organise ensuite les expéditions, avec possibilité de livraisons multiples, stockage intermédiaire ou en différé. La traçabilité est assurée via des outils numériques internes du brief à la livraison.
Qu’en est-il chez Offset 5 ?
Chez Offset 5, la production est structurée autour de pôles métiers complémentaires : un service prépresse internalisé réceptionne, contrôle et impose les fichiers ; les équipes impression travaillent en 3×8 sur presses offset feuille Heidelberg grand format ; le façonnage dispose de lignes industrielles pour le pliage, piqûre, dos carré, encartage et conditionnement. Le pilotage de flux est centralisé avec un système de planification intégré pour anticiper les séquences. Chaque lot passe par des contrôles qualité à chaque étape, garantissant la conformité aux tolérances fixées. Le planning coordonne les jalons avec une vision globale des capacités. La logistique interne prend en charge l’expédition selon les contraintes de livraison définies par le client. L’ensemble fonctionne selon des procédures tracées, avec un responsable de production coordonnant les interactions.
Conclusion : un enchaînement maîtrisé et interdépendant
Dans une imprimerie industrielle, chaque étape est interdépendante. La précision des informations dès la commande, la rigueur des contrôles en prépresse, la stabilité des paramètres d’impression, la qualité du façonnage et l’organisation de la livraison influencent directement le résultat final. Le succès d’un projet imprimé repose donc sur une coordination experte entre les services, avec l’imprimeur comme partenaire technique et industriel du donneur d’ordre.



