Du fichier au procédé de gravure

Préparation des éléments numériques

La création des plaques offset débute avec des fichiers numériques prêts à imprimer, livrés ou conçus selon un cahier des charges précis. Ces fichiers sont préparés dans un flux prépresse qui vérifie la conformité des éléments : résolution, mode colorimétrique (CMJN, Pantone), traits de coupe, fonds perdus et surimpressions. À cette étape, un BAT (bon à tirer) numérique peut être généré pour validation. En absence de fichiers, l’imprimeur peut proposer la prise en charge du prépresse, avec un coût adapté intégré au devis.

Imposition et RIP

Une fois les fichiers validés, ils sont imposés, c’est-à-dire organisés selon la signature et le format final du produit pour optimiser la place sur la feuille d’impression. Cette imposée est ensuite traitée par un flux RIP (raster image processor) qui convertit les données en trames adaptées au procédé offset. Ces trames conditionnent la finesse du rendu, le moirage éventuel et la répartition des encres dans les aplats et dégradés.

Gravure thermique des plaques offset

Principes du CTP (computer-to-plate)

La gravure des plaques offset passe par un système CTP thermique : une plaque en aluminium pré-enduite est exposée au laser pour créer les zones hydrophiles (eau) et lipophiles (encre). Ce processus se fait sans contact, avec une extrême précision topographique, garantissant le repérage et la stabilité à grande vitesse. Une plaque est créée pour chaque couleur : quatre en quadrichromie (CMJN) ou plus si des tons directs sont prévus.

Contrôles qualité

Chaque plaque est soumise à des contrôles à plusieurs niveaux : correspondance avec les épreuves validées, vérification des densités optiques, tests mécaniques de propreté et d’absence de défauts (rayures, trous…). Le calibrage machine garantit la répétabilité des résultats, essentielle notamment pour les retirages ou les séries multi-sites.

Durabilité, recyclage et circularité

Consommables techniques recyclables

Les plaques offset utilisées sont généralement en aluminium, un matériau recyclable à 100 %. Ce recyclage est intégré dans une filière industrielle stable, souvent opérée par des récupérateurs spécialisés. La durée de vie d’une plaque est limitée à son tirage, mais la filière permet une circularité des matières sans dégradation de qualité ni impact significatif sur la performance du procédé.

Qu’en est-il chez Offset 5 ?

Chez Offset 5, la création des plaques est intégrée dans un flux numérique, supervisé par une équipe prépresse expérimentée. Les fichiers client sont traités dès réception dans un workflow RIP calibré pour nos presses. L’imposition est optimisée selon les formats standards ou personnalisés du client. Les plaques sont gravées quotidiennement sur site via notre système CTP, en conformité avec les standards FOGRA. Le contrôle qualité est systématique, incluant des vérifications visuelles, dimensionnelles et de propreté. Chaque plaque est identifiée pour assurer la bonne correspondance machine. La coordination entre le prépresse, le planning et les équipes d’impression permet de maîtriser les délais de mise en machine et d’assurer la conformité colorimétrique attendue. Nos process assurent également la traçabilité des plaques pour les sujets multi-tirages ou réimpressions. L’ensemble est organisé via notre ERP interne pour garantir la fluidité des flux techniques et la planification des ressources.

Conclusion

La création des plaques en offset est une phase critique à la fois technique et stratégique dans la chaîne de production imprimée. Elle combine préparation numérique, conversion des données, gravure physique de haute précision et contrôle qualité rigoureux. Sa bonne réalisation conditionne la stabilité, la qualité et la reproductibilité de l’impression industrielle. Un imprimeur partenaire saura accompagner les clients dès l’amont pour anticiper cette étape et garantir sa cohérence avec l’ensemble du projet.