Préparer la machine pour atteindre la conformité d’impression
De la réception des plaques au premier tirage d’essai
Le calage désigne l’ensemble des opérations techniques permettant de configurer une machine offset avant le lancement de la production. Il intervient après le travail de pré-presse, une fois les plaques imprimantes gravées. Le processus débute par la vérification des bons éléments : plaques, papier, encriers, blanchets. Chaque unité d’impression est ensuite équipée de la plaque correspondante, montée sur le cylindre porte-plaque, avec ajustement manuel ou automatique selon le matériel. Le conducteur règle ensuite les niveaux d’encrage pour chaque couleur, basés sur les tonalités du fichier original. Les premières feuilles sont ensuite tirées en mode test, analysées pour vérifier les correspondances colorimétriques et les aplats. Toute dérive ou déséquilibre est corrigée par ajustement des vis d’encrage, modification de mouillage ou repositionnement éventuel des plaques.
Alignement, repérage et cohérence couleur
Un paramètre clé est le repérage, c’est-à-dire l’alignement précis des quatre couleurs primaires en surimpression. Des repères techniques imprimés sur les plaques permettent de contrôler l’enregistrement à la loupe ou via capteurs numériques. Lorsque nécessaire, le conducteur affine les réglages de registres latéraux, transversaux ou diagonaux pour obtenir un chevauchement parfait. En parallèle, l’équilibre eau/encre, essentiel en offset, est minutieusement ajusté selon la nature du papier, la température ambiante et le taux d’humidité. L’objectif est d’assurer une densité cohérente sur toute la laize papier, sans surcharge ni manque. Le contrôle se fait de manière visuelle, densitométrique, voire spectrophotométrique sur machines haut de gamme.
Ressources, temps et organisation pendant le calage
Une opération stratégique et chronométrée
Le calage peut durer entre 20 minutes et plus d’une heure selon la complexité du travail (nombre de couleurs, format, façonnage prévu). Ce temps s’ajoute aux délais de production et conditionne le bon déroulement de la suite. Il implique généralement un conducteur expérimenté accompagné d’un aide-conducteur. Il mobilise une consommation technique : feuilles de passe papier (pertes admises), encre, produits de mouillage. Le coût du calage est mécaniquement intégré dans le devis, en particulier pour les faibles volumes. Une logique d’optimisation matière et temps est systématiquement recherchée, avec un juste milieu entre rigueur technique et rentabilité industrielle.
Impact environnemental du calage
Le calage produit des feuilles de passe non livrables. Celles-ci sont généralement triées et intégrées à un circuit de recyclage dédié, en conformité avec la gestion des déchets papier. L’utilisation de papiers certifiés (PEFC, FSC) permet une traçabilité claire même pour les volumes techniques. Sur les presses modernes, les fonctions de calage automatisé réduisent le gâche initiale et stabilisent plus rapidement la machine, ce qui participe à la réduction de l’impact global de l’impression offset.
Qu’en est-il chez Offset 5 ?
Le processus de calage chez Offset 5 est entièrement intégré au flux de production. Une fois les fichiers validés par le service pré-presse, les plaques sont gravées et préparées pour intégration sur nos presses offset feuille. Le conducteur reçoit un dossier technique complet comprenant les grammes d’encrage, courbes de compensation et séquence couleurs. Une coordination étroite est assurée entre l’atelier pré-presse, la planification et l’impression pour anticiper les contraintes machine et optimiser le calage.
Des contrôles mesurés par densitomètre et spectrophotomètre permettent une stabilité rapide par lecture automatique de la gamme en cours de tirage. Les équipes façonnage ne réceptionnent les volumes qu’après validation en conformité calage. Les feuilles de passe sont gérées via un tri conforme, prioritairement orientées vers les canaux de recyclage papier. La planification ajuste les enchaînements de travaux selon les combinaisons de formats, papiers et grammages afin de limiter les temps morts au moment des changements de séries.
Un calage réussi conditionne la qualité d’impression
Le calage est à considérer comme un verrou qualité incontournable : il garantit la conformité technique du produit imprimé aux données validées en amont. Il mobilise des compétences pratiques, des instruments de réglage et une coordination rigoureuse entre services. Pour obtenir un devis précis, même sans fichier finalisé, il est pertinent de fournir des indications sur le type de support, les contraintes chromatiques, le nombre de pages et les finitions projetées. Cela permet à l’imprimeur d’intégrer en amont l’impact du calage sur les conditions de production.



