Les erreurs techniques les plus courantes
Résolution insuffisante des images
Les images utilisées dans les fichiers doivent être en résolution 300 dpi à la taille d’impression. Une image en 72 dpi ou redimensionnée sans précaution perdra en qualité. Cette erreur, fréquente, aboutit à des visuels pixellisés ou flous à l’impression.
Incompatibilité des formats de couleur
Les fichiers doivent être livrés en mode CMJN. L’utilisation accidentelle du RVB, encore courante, fausse la restitution des couleurs. Des écarts notables peuvent apparaître, en particulier sur les teintes saturées ou les fonds pleins.
Absence de fonds perdus et traits de coupe
Les éléments imprimés à fond perdu nécessitent un débord d’au moins 3 mm au-delà du format fini. L’omission des fonds perdus ou des traits de coupe perturbe les opérations de finition, pouvant générer des décalages ou des coupes irrégulières.
Erreurs liées à la structure du document
Polices non vectorisées ou non intégrées
Un fichier PDF sans polices intégrées peut générer des substitutions automatiques ou des erreurs d’affichage en ripage. Il est recommandé de vectoriser les textes ou de vérifier l’intégration complète des typographies utilisées.
Mauvaise gestion des calques et surimpressions
Des calques visibles à l’écran peuvent être invisibles à l’impression selon leur réglage. Des erreurs de surimpression non maîtrisées peuvent conduire à des éléments manquants ou à des couleurs inattendues, notamment en zones foncées.
Formats de page non cohérents
Le format défini dans le fichier doit correspondre exactement au format demandé. Des marges de page incohérentes ou un format général erroné obligent un retraitement technique, avec risque d’erreurs ou de délais supplémentaires.
Problèmes de conformité aux contraintes d’impression
Densité d’encrage excessive
Les fichiers contenant des aplats trop denses (au-delà de 300 % de couverture en quadrichromie) peuvent générer des problèmes de séchage ou de maculage. Ces limites sont définies par presse ; leur respect est impératif.
Utilisation inadaptée de tons directs
Une teinte Pantone non justifiée en production ou non disponible peut engendrer une conversion par défaut. Cette erreur est fréquente lors de reprises de créations anciennes ou de fichiers multi-supports sans adaptation print.
Quadrichromie non optimisée pour le papier choisi
Le rendu visuel dépend du type de papier (couché, offset, recyclé). Un fichier optimisé pour le web ou pour du papier couché brillant pourra donner un résultat terne ou désaturé sur un support naturel. Une adaptation chromatique est souvent nécessaire.
Qu’en est-il chez Offset 5 ?
Le service prépresse d’Offset 5 intervient en phase amont sur tous les fichiers reçus. Chaque document est contrôlé selon une grille technique établie : format, fonds perdus, qualité des images, typographies, niveaux d’encrage, profils colorimétriques. L’équipe utilise des outils de préflight automatisés puis une vérification humaine. En cas d’anomalie bloquante ou risquée, un retour est systématiquement fait au client. Le prépresse échange avec les commerciaux, le planning et les conducteurs pour anticiper les contraintes machine, papiers et finitions. Toutes les validations visuelles sont faites sur épreuve papier ou PDF certifié selon les exigences du projet. L’objectif est d’éviter corrections tardives, tensions calendaires ou défauts à l’impression. Le flux est optimisé pour garantir la conformité technique et le respect des délais engagés.
Éviter les erreurs : bonnes pratiques en amont
Travailler sur la base d’un devis validé
Un fichier doit être préparé sur la base d’un devis validé incluant format fini, type de papier, pagination, contraintes de façonnage. Travailler sans cadrage technique préalable expose à des ajustements en aval parfois complexes.
Utiliser les gabarits fournis par l’imprimeur
Les gabarits intègrent marges, traits de coupe, fonds perdus, sens de lecture. Leur utilisation réduit les erreurs de positionnement, surtout pour des supports complexes : brochures, jaquettes, chemises, dépliants croisés.
Vérifier en amont la certification environnementale
Si le projet inclut du papier recyclé ou certifié PEFC/FSC, certaines adaptations peuvent être nécessaires sur les taux d’encrage, la restitution des aplats ou les temps de séchage. Anticiper ces aspects permet de renforcer la chaîne de circularité du papier sans altérer la qualité d’impression.
Conclusion
Les erreurs fichiers constatées au prépresse sont en grande partie évitables par une meilleure communication entre client, graphiste et imprimeur. Le rôle du prépresse est d’assurer la traductibilité industrielle du fichier en garantissant la qualité finale. Intégrer cette étape dès la conception permet de sécuriser le projet, les délais, et d’optimiser les coûts.



