Capacités techniques et formats exploitables
Dimensions et grammages pris en charge
Le parc machine définit d’abord les formats de papier pouvant être utilisés : certains équipements sont conçus pour des feuilles allant jusqu’au 120×160 cm, d’autres se limitent au 52×74 cm. Cela conditionne les formats imprimables en recto seul ou en imposition. De même, le type de presse (offset feuilles, rotative, numérique) détermine les grammages acceptés : de 60 g/m² pour des papiers fins à plus de 400 g/m² pour des supports cartonnés. Le choix du papier s’en trouve directement restreint.
Volume d’impression et cadence
La productivité d’une presse influe sur les quantités réalisables dans des délais donnés. Une rotative offset est adaptée aux très gros volumes (journaux, catalogues), là où les presses feuilles sont mieux indiquées pour des tirages moyens. La cadence en feuilles/heure ou mètres/minute fixe la charge admissible dans une journée type, influençant la faisabilité du projet dans des délais contraints.
Qualités de restitution et options disponibles
Résolution, trame et finesse d’impression
Toutes les presses ne peuvent pas restituer les mêmes niveaux de détails ou de finesse colorimétrique. Certaines permettent des trames stochastiques ou haute définition, utiles pour des reproductions artistiques ou muséographiques. Le parc machine conditionne aussi la possibilité d’imprimer des aplats homogènes, des dégradés complexes ou des couleurs précises (Pantone, HKS).
Vernis, encres spécifiques et options techniques
Certains équipements intègrent des groupes vernis acryliques ou UV, des modules pour encres métallisées ou fluorescentes, voire des solutions de numérotation ou de marquage à chaud. Ces options, intégrées ou non en ligne, déterminent la capacité à proposer des finitions spécifiques dans un flux industriel. Leur absence peut imposer des sous-traitances ou limiter les configurations acceptables.
Contraintes d’organisation et planification
Temps de calage, gâche technique, changement de plaque
Le temps nécessaire à la mise en route d’une machine influence le coût d’un projet. Les rotatives sont peu rentables sur de petits tirages du fait de temps de calage longs et de gâche importante lors du démarrage. À l’inverse, une presse numérique autorise des microséries, mais avec un coût unitaire élevé. L’équipe en charge du devis doit anticiper ces éléments sans même disposer du fichier final, en fonction des caractéristiques machines disponibles.
Flux internes et compatibilité planning
Un projet peut ne pas être accepté si sa configuration surcharge une ligne déjà mobilisée par des productions longues, ou si les étapes aval (séchage, façonnage, conditionnement) ne suivent pas le rythme requis. Le planning global conditionne donc l’acceptabilité d’un dossier, au-delà des seules capacités techniques d’impression.
Qu’en est-il chez Offset 5 ?
Le parc machine d’Offset 5 est structuré autour de presses offset feuilles grand format 72×102 et 88×126 cm, toutes en 4 ou 5 couleurs, avec groupes vernis acrylique intégrés. Le pré-presse internalisé pilote les plaques CTP et le contrôle des PDF certifiés. Chaque bon à tirer est validé en interservice entre production, fabrication et contrôle qualité, avant le lancement machine. Le planning centralise les flux sur plusieurs lignes parallèles, optimisées selon les contraintes : délais client, encres, complexité de calage. Les équipes logistiques et façonnage s’intègrent aux temps machine dès le devis, assurant une cohérence complète de réalisation. La coordination des équipes graphiques, planning et atelier permet d’anticiper les incompatibilités techniques avant validation opérationnelle du projet.
Adapter les projets au parc disponible
Préconisations dès la demande de devis
Un imprimeur industriel mobilise ses ressources selon des critères techniques, économiques et organisationnels. Pour que le projet soit réalisable, il est parfois nécessaire d’arbitrer entre plusieurs configurations : format à adapter, papier substituable, ou finition à reporter sur un autre procédé. Le parc machine pose donc un cadre, dont la flexibilité dépend des volumes, du délai contractualisé et du degré de complexité du dossier.
Dialogue en amont avec l’imprimeur
Un projet bien cadré s’appuie sur un dialogue technique dès la conception. La faisabilité sans le fichier s’évalue sur croquis, brief, gabarit ou cahier des charges. L’équipe de fabrication analyse alors l’adéquation aux presses disponibles, envisage d’éventuelles adaptations, et propose une solution compatible avec les moyens de production et leur planning. Cette phase garantit un devis réaliste, techniquement pertinent et conforme aux contraintes industrielles.






