Panorama des procédés d’impression en industrie
Offset : le standard pour les moyennes et grandes séries
Le procédé offset repose sur le principe de répulsion entre l’eau et l’encre grasse. Il utilise des plaques aluminium gravées, transférant l’image sur un blanchet avant l’impression. Ses avantages sont multiples : excellente qualité d’impression, régularité du rendu, forte productivité et compatibilité avec une large gamme de papiers. Il est particulièrement adapté aux tirages supérieurs à 1 000 exemplaires, grâce à une montée en production rapide et à un coût unitaire dégressif. Ses limites : des frais fixes élevés (plaques, calage) et une moindre rentabilité sur les très petites quantités.
Numérique toner et jet d’encre : pour des séries courtes ou personnalisées
En impression numérique, deux grandes familles coexistent : la technologie toner (laser) et le jet d’encre. Le toner convient bien aux faibles tirages et aux besoins de réactivité : plaquettes, flyers, A4 personnalisés. Le jet d’encre haute définition, plus récent, permet des productions en continu, sur divers supports. L’aspect sans plaque limite les temps de préparation et les coûts fixes. En revanche, la qualité peut varier selon les supports, les encres sont parfois moins résistantes, et le coût unitaire reste stable, limitant sa pertinence pour les gros volumes.
Sérigraphie, flexographie, héliogravure : des usages spécifiques
Utilisée pour les supports non conventionnels (textile, objets, PLV), la sérigraphie permet une grande opacité et une forte intensité colorimétrique. Elle reste lente et manuelle. La flexographie, souvent employée en packaging (carton ondulé, étiquettes), offre une bonne vitesse mais une résolution plus faible. L’héliogravure, rare en France, reste réservée aux très longs tirages comme la presse magazine ou les prospectus, avec un rendu d’image qualitatif mais un investissement initial très important. Chacun de ces procédés conserve sa pertinence dans des niches spécifiques où l’offset ou le numérique sont limités.
Critères de choix selon contexte industriel
Tirage, qualité, support : trois variables majeures
Le choix d’un procédé dépend principalement du volume, du support d’impression et du niveau de qualité recherché. Pour un tirage de 300 ex en brochure standard, le numérique est plus rapide et pertinent. Au-delà de 2 000 ex, l’offset devient plus économique. Pour des tirages millionnaires ou des supports particuliers, d’autres technologies prennent le relais. Il faut aussi anticiper les attentes spécifiques : personnalisation (variable numérique), vernis spécifiques (offset), délais courts (numérique), nature du papier ou grammage. De plus en plus, le recours à des papiers certifiés (FSC, PEFC) et recyclés influe sur la compatibilité avec certains procédés, notamment en sérigraphie ou jet d’encre.
Vision projet : le rôle du devis sans fichier
Anticiper le procédé à utiliser suppose souvent de déclencher un premier chiffrage sans fichier définitif. Les imprimeurs industriels expérimentés évaluent alors le gabarit, les contraintes de façonnage, les quantités indicatives, et orientent le choix technologique. Cette phase est essentielle pour ajuster correctement prix, délais et qualité. Elle implique une connaissance fine des capacités internes et des paliers techniques de bascule (par exemple, choisir entre offset et numérique sur un seuil de 800 ex peut dépendre du format, du nombre de pages, du papier).
Qu’en est-il chez Offset 5 ?
Offset 5 s’appuie sur un parc de presses feuilles offset dernière génération, couplé à une unité d’impression numérique calibrée avec précision. La sélection du procédé est coordonnée dès l’étape de devis, avec le service pré-presse qui évalue les contraintes de formats, d’encrage et de rendu. Les fichiers sont ensuite validés selon des procédures précises : certification ISO 12647-2, épreuves contractuelles, courbes de contrôle. Le planning arrime les cadences d’impression avec les opérations de façonnage : dos carré, pliage, piqûre, reliure. Les flux sont intégrés en amont, la logistique interne garantit la tenue des délais, et chaque bon à tirer déclenche des contrôles systématiques. Les chefs de fabrication assurent l’interface entre achats, production et expéditions, facilitant la maîtrise des performances et la conformité des livrables.
Conclusion : un arbitrage technique et économique
Il n’existe pas de procédé unique adapté à tous les projets. L’impression offset reste le standard industriel pour allier qualité, coût et régularité sur des volumes significatifs. Le numérique répond aux enjeux d’agilité et de personnalisation. Les autres techniques, plus segmentées, trouvent leur place sur des usages précis. Le rôle de l’imprimeur est d’intégrer ces paramètres à la réalité technique d’un atelier, aux contraintes de planning et à l’objectif final du client.



