Comprendre ce que recouvre l’empreinte carbone d’une communication
Comparer un catalogue imprimé à une campagne digitale exige une approche rigoureuse. L’empreinte carbone mesure la quantité totale de gaz à effet de serre émise tout au long du cycle de vie d’un produit ou d’un service. Dans le cas d’un support de communication, il s’agit de prendre en compte chaque étape, de la conception à la diffusion, en passant par les usages.
Un catalogue papier mobilise des ressources physiques : papier, encres, énergie de fabrication, transport, distribution, puis fin de vie. Une campagne digitale repose sur des infrastructures immatérielles mais énergivores : serveurs, terminaux utilisateurs, réseaux, création de contenus, hébergement et stockage. L’enjeu est d’additionner des postes comparables pour raisonner à périmètre équivalent de communication.
Les postes d’émissions d’un catalogue papier
Le choix du papier et les certifications environnementales
Le papier représente entre 50 et 70 % de l’empreinte carbone d’un catalogue. Son impact dépend de sa composition (recyclé, certifié ou non) et de sa provenance.
Un papier issu de forêts gérées durablement, labellisé PEFC ou FSC France, offre la garantie d’une ressource renouvelable. L’imprimerie Offset 5 Édition est engagée dans ces démarches de traçabilité et utilise des papiers conformes à ces référentiels environnementaux. Ces certifications valorisent une filière papier responsable et circulaire.
La production et l’impression
La fabrication du catalogue implique la conception, l’impression et le façonnage. Les procédés offset ou numérique consomment de l’énergie et des encres, mais ces postes peuvent être optimisés. L’impression offset moderne, associée à des encres végétales et à la récupération de chaleur, réduit significativement les impacts. L’engagement Imprim’Vert témoigne de la gestion responsable des déchets dangereux, comme les solvants ou chiffons souillés.
Transport, diffusion et fin de vie
Le transport des catalogues, principal poste logistique, dépend des distances et du mode de distribution. L’envoi postal individuel ou la diffusion en réseau de points de vente n’ont pas les mêmes effets. À la fin de vie, le papier bénéficie d’un fort taux de recyclabilité. Une bonne gestion des déchets et l’utilisation de supports recyclables permettent d’économiser énergie et ressources.
L’impact d’une campagne 100 % digitale
L’infrastructure numérique et le stockage des données
Les campagnes digitales engendrent des émissions invisibles mais bien réelles. Elles proviennent des serveurs de stockage, centres de données et des réseaux nécessaires à la diffusion des e-mails, visuels, vidéos ou catalogues interactifs. Selon les estimations de l’ADEME, la consommation électrique du numérique pourrait représenter près de 4 % des émissions mondiales de CO₂, en forte croissance.
Chaque ouverture d’e-mail, affichage publicitaire ou téléchargement sollicite un ensemble complexe de serveurs et d’équipements utilisateurs. Le poids des images et vidéos, les envois massifs et la durée des campagnes influencent donc directement l’empreinte globale.
Les terminaux et l’obsolescence
L’usage des ordinateurs, smartphones et tablettes pour consulter les supports numériques participe à un impact indirect significatif. La fabrication de ces terminaux est fortement émettrice et leur durée de vie moyenne courte. Même si ces postes sont mutualisés entre usages professionnels et personnels, leur prise en compte relativise l’idée d’une communication digitale neutre.
Optimiser le numérique responsable
Des marges de progrès existent : compression des fichiers, sobriété du design, hébergement chez des acteurs engagés dans les énergies renouvelables ou la compensation carbone. Les campagnes digitales peuvent également s’appuyer sur des solutions digitales intégrées, comme Wink pour la validation en ligne, ou sur des plateformes web-to-print qui limitent les flux de fichiers et la multiplication des e-mails.
Méthodologie de comparaison : vers une approche en cycle de vie
Le principe de l’Analyse du Cycle de Vie (ACV)
La comparaison objective repose sur une analyse du cycle de vie (ACV) qui comptabilise tous les flux entrants (matières, énergie, transport) et sortants (déchets, émissions) d’un produit ou d’un service. Appliquée au catalogue papier comme au digital, l’ACV identifie les étapes les plus contributrices aux émissions de CO₂.
Pour le papier, il s’agit notamment de la production des fibres et de l’énergie de séchage ; pour le numérique, ce sont la fabrication des équipements et la consommation électrique continue des serveurs.
Les indicateurs de comparaison
- Unité fonctionnelle : le nombre d’exemplaires distribués ou le nombre de vues de la campagne.
- Périmètre : inclure les infrastructures (bâtiments, data centers) ou les matériaux (papier, encres).
- Durée d’utilisation : un catalogue conservé plusieurs mois a un impact annuel moindre qu’une campagne numérique brève mais répétée.
Exemples d’arbitrages stratégiques
Une ACV bien menée montre qu’un catalogue imprimé en France sur papier recyclé ou certifié, avec une logistique optimisée, peut rivaliser avec une communication digitale intensive, surtout lorsque la campagne numérique est fortement énergivore. Inversement, une campagne digitale courte et ciblée peut être plus sobre que des impressions massives non segmentées.
Construire une stratégie de communication équilibrée
Associer pertinence, performance et responsabilité
Pour les directions marketing, il ne s’agit pas de choisir entre papier et digital, mais de concevoir un mix médias cohérent avec les objectifs, les cibles et les engagements RSE. Le catalogue imprimé reste irremplaçable pour la mise en valeur des produits, la mémorisation et l’expérience sensorielle. La communication digitale, quant à elle, offre la réactivité, la mesure et la personnalisation.
Chez Offset 5 Édition, nous accompagnons nos clients dans l’éco-conception de leurs supports afin d’atteindre le meilleur équilibre entre impact environnemental et efficacité commerciale. Cette approche implique aussi la démarche écoresponsable systématique de nos ateliers certifiés Imprim’Vert.
Bonnes pratiques pour réduire les impacts
- Choisir un imprimeur local certifié FSC ou PEFC.
- Optimiser les formats et grammages pour limiter la matière première.
- Regrouper les tirages et rationaliser les livraisons.
- Alléger les fichiers numériques, privilégier les contenus légers et hébergés sur des serveurs responsables.
- Évaluer chaque action de communication via des indicateurs environnementaux.
La transparence et la traçabilité des données carbone deviennent des leviers de performance globale. Cette approche permet à l’entreprise de valoriser ses actions auprès de ses clients et parties prenantes.






