Deux technologies, deux logiques de production
Principe de fonctionnement
Une presse offset repose sur un procédé indirect : l’image est transférée d’une plaque sur un blanchet, puis sur le papier. Elle nécessite une préparation technique préalable (gravure des plaques, calage). À l’inverse, une presse numérique imprime directement les données numériques sur le support sans étape intermédiaire, à l’aide de toners ou d’encres liquides, souvent sur la base de fichiers PDF optimisés.
Volumes et structuration du coût
En offset, la mise en route représente une part importante du coût : calage, encrage, gâche initiale. Mais une fois en production, le coût par exemplaire baisse considérablement, ce qui le rend particulièrement adapté aux gros volumes. Le numérique, lui, fonctionne sans coût de calage, mais le coût unitaire reste plus stable, quel que soit le tirage. Il est donc plus pertinent pour les petites séries ou les personnalisations unitaires.
Qualité et contraintes techniques
L’offset offre une restitution très homogène, une grande précision dans les aplats, dégradés et trames fines, sur une vaste gamme de papiers : couché, non couché, recyclé, texturé. Le numérique s’est fortement amélioré ces dernières années – notamment en gamme colorimétrique et en régularité – mais peut présenter des limites sur certains papiers spéciaux ou des résultats différents en très larges aplats. L’encres offset (conventionnelles ou H-UV) pénètrent le papier différemment des toners ou encres numériques qui se déposent en surface.
Choisir selon le besoin réel
Tirage, délais et complexité
Le choix entre les deux technologies dépend moins de la machine que du besoin : un document de 250 exemplaires avec données variables relèvera du numérique ; une brochure de 20 000 exemplaires sera plus pertinente en offset. Le numérique permet des impressions à la demande, réactives, tandis que l’offset rentabilise les projets dont les paramètres sont stables et qui nécessitent de l’optimisation de production ou des finitions spécifiques (vernis, pelliculage, pliages complexes).
Personnalisation et données variables
Le numérique ouvre des possibilités de personnalisation unitaire (textes, visuels, ciblage) impos sibles en offset. L’offset restera optimal pour une production standardisée à l’identique. Dans certains cas, les deux procédés sont combinés : impression offset d’un fond de document puis passage en numérique pour la personnalisation finale.
Environnement et consommation
Les deux procédés sont complémentaires face aux enjeux environnementaux. L’offset utilise des papiers certifiés (FSC, PEFC), avec gestion des chutes et valorisation en filière papetière. Le numérique génère moins de gâche mais mobilise plus d’électricité par page imprimée. C’est l’optimisation technique globale (machine, papier, logistique) qui détermine la performance environnementale réelle d’un chantier, plus que la technologie d’impression seule.
Qu’en est-il chez Offset 5 ?
Offset 5 dispose d’un parc mixte combinant presses offset feuilles grand format (jusqu’à 8 couleurs, avec ou sans vernis) et presses numériques feuille à feuille pour des formats standards. Le choix technique est défini en amont par notre service pré-presse, qui évalue le volume, la qualité souhaitée, les finitions et les contraintes de planning. Une fois le flux validé, les fichiers sont normalisés selon la technologie choisie. L’impression offset suit un processus de calage contrôlé électroniquement avec homogénéisation des couleurs, contrôle des densités et validation croisée entre le conducteur et le planning. Le numérique permet, de son côté, une réactivité très élevée sur les petits formats. L’ensemble est synchronisé via un ERP de production et des flux JDF pour assurer le bon enchaînement avec le façonnage, les finitions et la logistique. Les choix techniques sont ajustés dès l’estimation initiale, parfois avant même réception des fichiers, pour garantir pertinence, qualité et optimisation industrielle.
Conclusion : une complémentarité stratégique
Offset et numérique ne s’opposent pas ; ils se complètent. Le bon choix résulte d’une analyse précise du besoin en qualité, délai, volume et finitions. Dans une logique industrielle, c’est cette adaptation permanente des outils selon chaque projet qui permet d’optimiser les flux, les coûts, les délais et la cohérence globale de la production.






